Le chômage et la précarité continuent d’augmenter, les licenciements de se multiplier, les salaires de stagner. La relance de l’activité économique tant promise ne vient pas et les politiques d’austérité aggravent la situation. Après les multiples aides aux entreprises, sans aucune obligation contraignante en termes d’emploi, le MEDEF joue la surenchère.
Pour le monde du travail c’est la sixième année de crise, pendant que les actionnaires des grands groupes, les banques continuent de prospérer et d’accumuler bénéfices et dividendes. En juillet dernier, certaines organisations syndicales, et Solidaires la première, avaient décidé de boycotter la Conférence sociale 2014 organisée par le gouvernement pour réaffirmer notre désaccord profond avec une politique menée au service du patronat et l’absence totale d’écoute des organisations syndicales.
Cela ne suffit pas. Chaque nouvelle intervention du patronat, de Hollande ou d’un des ministres en charge des questions sociales nous montre qu’il est important d’organiser une action nationale dans les entreprises et les territoires le plus rapidement possible.
Le gouvernement au service du capital
Valls allonge la liste des mesures anti-sociales : banalisation du travail le dimanche, moins de représentation des salarié-es dans les entreprises, des services publics moins présents sur le territoire, remise en cause du financement de la Sécurité sociale et des 35 h, augmentation de la TVA, mise en cause du CDI... Pour les salaires, il n’est pas question d’imposer au patronat des augmentations du Smic et des bas salaires mais de baisser les impôts et cotisations sociales, ce qui nuira au financement de la Sécurité sociale et des services publics.
Le patronat en veut toujours plus
Les patrons poussent le bouchon à chaque fois un peu plus loin. Dans un contexte où le gouvernement est à son écoute exclusive : temps de travail, Smic, jours fériés... Les provocations d’aujourd’hui pourront être de vraies propositions demain. Il n’y a aucune raison pour qu’ils s’arrêtent.
Pour que cela cesse, il faut descendre dans la rue L’Union syndicale Solidaires est engagée dans de multiples mobilisations : santé, défense des retraité-es, chômeur- euses et précaires, ou sur le traité de libre échange entre les Etats Unis et l’Union européenne. Elle s’engage résolumment dans les combats à mener aujourd’hui contre toutes les attaques menées au nom du capital, de la réduction des déficits et de la dette, contre nos droits. Ces actions sont autant de points d’appui pour construire ensemble une mobilisation nationale.
L’Union syndicale Solidaires la souhaite la plus unitaire possible, massive contre cette politique de régression sans fin. Les organisations syndicales nationales ont la responsabilité de construire les conditions de cette mobilisation nationale, il est temps de le faire. Nous appelons les militants et militantes, les équipes syndicales de terrain à discuter et construire démocratiquement avec les salarié-es, lors de réunions ou d’assemblées générales, les mobilisations sociales qui permettront une riposte nationale à la hauteur des enjeux.
Les capitalistes nous coûtent cher !
Répartition des richesses, justice fiscale, défense des services publics, réduction du temps de travail, augmentation des salaires, voilà ce que nous voulons !
Union Syndicale Solidaires le 22 septembre 2014